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Vingt témoins déjà cités au procès Krauth
mise en ligne le dimanche 22 août 2004

Un nouvel avocat rejoint la défense de Stéphane Krauth, un mois et demi avant l’ouverture de son procès. L’accusation a déjà fait citer une vingtaine de témoins.


Stéphane Krauth change d’avocat. Me Dominique Boh-Petit reste son principal défenseur mais Me Luc Girard, qui devait intervenir à ses côtés, a été "débarqué> par l’accusé. Le meurtrier présumé de la jeune Karine Schaaf a choisi Me Alexandre Bouthier pour le remplacer. Ce jeune avocat nancéien fut le collaborateur de Joël Lagrange - décédé brutalement -, qui fut l’un des pénalistes lorrains les plus fameux de sa génération. Du côté de la partie civile, la famille Schaaf est restée fidèle à Me Roger Wourms, lequel s’est constitué au nom des parents et du frère de la victime. L’association de défense de victimes "Proximité", intervenant à Sarreguemines, pourrait aussi demander à se constituer partie civile, à l’ouverture de l’audience. Péroline Garino, l’ex-compagnon de Krauth, poursuivie pour "destruction d’objets de nature à faciliter la découverte d’un crime", sera assistée par Me Frédérique Loescher-Lorioz, qui la défend, elle aussi, depuis le début de l’affaire.

Madeleine Simoncello, substitut général, soutiendra l’accusation. Le procès s’ouvrira le 15 octobre à Metz, devant la cour d’assises de la Moselle, présidée par Jean-Philippe Kunlin, et l’audience pourrait comprendre huit journées. Plusieurs dizaines de témoins défileront à la barre. L’avocat général a déjà fait citer vingt témoins : psychiatres, experts en automobile et enquêteurs, voisinage mais aussi parents et connaissances des accusés. Le père de Péroline, qui ne s’est jamais manifesté durant la procédure, a reçu ainsi une convocation, de même que les frères Suck, amis de Stéphane Krauth, que ce dernier avait mis en cause lors de son premier interrogatoire.

Deux thèses s’affrontent

Le procès devrait être très suivi et des accréditations seront mises en place pour la presse. Les débats devraient également être très vifs, défense et accusation soutenant deux thèses opposées. Pour Me Wourms, la cause est entendue : "Krauth a renversé sciemment Karine, ce 28 juillet 2001 à Bitche. Puis il l’a emmenée dans la forêt, l’a sans doute violée avant de la tuer et de la brûler en présence de sa compagne". Me Boh-Petit, de son côté, s’en tient à la thèse de l’"accident" : "Mon client n’a jamais varié dans ses déclarations et aucun élément, dans le dossier, ne permet de soutenir le contraire", soutient-elle. Les dépositions de Péroline, qui ont beaucoup varié durant l’instruction, ne manqueront pas d’être disséquées et reconsidérées. "Ma conviction est qu’en arrivant sur place, ma cliente était convaincue que Stéphane Krauth avait eu un accident. Si crime il y a eu, elle n’en est, en aucune façon, la complice", fait valoir Me Loescher-Lorioz.

La famille de Karine reste, de son côté, "très traumatisée" par le drame qu’elle a subi. "Mes clients n’ont toujours pas fait leur deuil. Ils sont sur des charbons ardents", rapporte Me Wourms. "Nous attendons de ce procès qu’il permette à chacun de faire son travail sereinement", martèle la défense, qui ne "tolérera aucun débordement".

 

Nicolas BASTUCK
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